La jurisprudence et la législation
Introduction:
Louange à Allah; que la paix et les bénédictions soient sur le Messager d'Allah, sa famille, ses Compagnons et tous ceux qui suivent sa direction. Allah – i'Exalté- a voulu que la législation islamique ( Charia islamique) soit la dernière de toutes les législations pour Ses créatures. De meme, Allah –l'Exalté- a voulu que la Charia islamique soit la plus complète et la plus parfaite. Elle est venue sous une forme lui garantissant la survie, la vitalité et la pérennité; tout comme elle est venue sous une forme qui garantit à l'homme sa convenance et son adéquation, en tout lieu et à toutes les époques. A cet effet, il trouve que cette législation l'anoblit et répond à ses exigences et ses réalités.
Malgré que quatorze siècles se soient déjà écoulés depuis son avènemen, la jurisprudence islamique ( Al-Fiqh al-islami)- qui est l'essence et le fondement de la législation-, conserve toujours son entité, de,eure vigureuse dans sa structure et solide dans son homogénéité en dépid de toutes les conditions et les ,utations auxquelles était confrontée la nation islamique durant toute cette période. De meme, la jurisprudence s'est agrémentée d'une qualité remarquable qui a été la cause de sa pérennité, de sa constance et son adaptation à l'esprit de la civilisation et du progrès scientifique. Dans cette recherche nous allons essayer de donner au lecture une idée générale de la jurisprudence islamique, en l'occurrence, sa définition, ses particularités, ses références ainsi que les principales étapes historiques de son évolution.
Le concept de jurisprudence islamique (Al-Fiqh al-islami) dans le langage technique des premières générations de l'Islam:
Al-Fiqh dans la langue arabe veut dire: la compréhension et la science. Et après l'avènement de l'Islam, le nom Al-Fiqh devint courmment utilisé pour désigner la science religieuse en raison du bonheur qu'elle procure, de sa noblesse et de son mérite sur les autres sciences. Ainsi, lorsque les savants des premières générations utilisent le terme Al-Fiqh, il s'applique dans leur usage à la science religieuse en dehors des autres sciences. A leur époque, la science religieuse était incarnée par le Livre d'Allah (Qur'an) et la Sunna (traditions) du Messager- pait et bénédictions d'Allah sur lui. Le Messager- paix et bénédictions d'Allah sur lui- dit dans un hadith: " Qu'Allah fasse prospérer une personne qui, ayant entendu de nous un hadith, l'a mémorisé, puis l'a transmis. Parfois, le porteur d'un enseignement (Fiqh) le transmet à celui qui le comprend mieux que lui. Parfois, le porteur d'un enseignement (Fiqh) n'est pas un savant (faqih)". Il est ressort clairement de ce hadith que le Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui- veut dire parFiqh que l'on porte, sa parole à lui (hadith).
En méditant le hadith précédent, nous comprenons que le faqih est celui qui doué de clairvoyance en matière de religion et est parvenu aux sens des textes et a pu déceler les règles, leçons et intérets qu'ils co,portent. Ceci nous est prouvé par cette parole du Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui: " Parfois, le porteur d'un enseignement (Fiqh) le transmet à celui qui le comprend mieux que lui. Parfois, le porteur d'un enseignement (Fiqh) n'est pas un savant (faqih)". Quant au sens de " celui qui le comprend mieux que lui", cela veut dire qu'il est plus apte que lui à connaitre ce que Allah veut, Ses règles et Ses législations. Quqnt au sens de " n'est pas un savant (faqih)" c'est-à-dire qu'il n'a pas la capacité de déduire les règles et la science contenues dans les textes. Les savants du Fiqh par,i les Compagnons et leur disciples furent célèbres et remaquables. Yahya ibn Said Al- Ansary –qui fut le premier à retrouver les jeunes Compagnons et les grands disciples des Compagnons- a dit: ( J'ai retrouvé les savants du Fiqh de terre alors qu'ils prononçaient le salut final après chaque deux rakaats de prière surérogatoire de la journée)
Ainsi le mot al- fouqaha (savants du fiqh) revenait régulièrement dans les hadiths et sur la bouche des Compagnons et de leurs disciples ainsi que ceux qui vinrent après, désignant les personnes dotées d'une lucidité extraordinaire dans la religion d'Allah et ayant compris la religion d'Allah et ayant compris la religion telle que révélée par Allah et enseignée par Son Messager –paix et bénédictions d'Allah sur lui. Les caractéristiques des savants du Fiqh étaient clairs et leurs marques remarquables. Par ailleurs, le Messager –paix et bénédictions d'Allah sur lui- a indiqué quelques uns de leursattributs dans des hadiths; il dit par exemple dans celui-ci: " La longue durée de la prière de l'homme et la courte durée de son sermon témoignent de son Fiqh". Et cette parole de Abu ad-Darda- qu'Allah soit satisfait de lui: ( Parmi les sugnes qui prouvent qu'un homme a le Fiqh, il y a son application à satisfaire ses besoins afin d'avoir le coeur paisible en venant faire sa prière). Ibn Mas'oud –qu'Allah soit satisfait de lui- a dit aussi à ce propos: (Parmi ce qui prouve qu'un homme possède du Fiqh, il y a le fait de dire à propos de ce qu'il ne connait pas: Allah sait mieux.)
Le Fiqh à l'époque des pre,ières générations de l'Islam, était un Fiqh englobant toute la religion, sans etres spécial à un aspect de cette dernière. Le Faqih s'intéressait d'abord aux fondements avant les questions secondaires et aux oeuvres du coeurs avant celles du corps. Pour cela, l'Imam AbuHanifa intitula son essai sur la croyance Al-Fiqh al-Akbar (Le Fiqh Majeur). Ainsi, le Fiqh comportait à cette époque la science de la croyance et les règles des questions secondaires et de la morale. A ce propos, Al Hassan al-Basry a dit: " Le Faqih (savant du Fiqh) n'est que celui se détiurne de ce monde et désire l'au-delà, celui qui est clairvoyant dans sa religion, adore assidument son Seigneur, est pieux, évite de porter atteinte à l'honneur des musulmans, est intègre à l'égard de leurs biens et est un bon conseiller pour leur groupe".
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Définition du Fiqh:
C'est la connaissance de la loi islamique; c'est donc la connaissance des dispositions légales pratiques concernant les œuvres des personne responsables: Ainsi, les règles de la croyance et de la morale sont exclues de la signification du Fiqh: Pour cela; le Fiqh est définit comme étant: 9La connaissance des dispositions légales pratiques tirée de leurs preuves détaillées0: Cette définition du Fiqh est très précise car elle représente le point de vue des savants musulmans concernant la science des droits: Nous allons dans les lignes suivantes élucider les éléments de cette définition:
Le Fiqh est une science: il a donc un objet spécifique et des règles propres. C'est sur cette base que les savants du Fiqh (Fouqaha) l'ont étudié dans leurs ouvrages et leurs recherches et leurs Fatwas. Ce n'est donc pas un art où le goût l'emporte sur la raison et les sentiments sur réalité:
Le Fiqh est la connaissance des dispositions légales; et les dispositions légales sont celles reçues par la voie de l'écoute et dérivant de la révélation en dehors de celles qui dérivent de la raison comme par exemple la connaissance du fait que le monde est un événement (créé) et que (un) est la moitié de (deux); ni les dispositions qui dérivent des lois humaines et de l'usage linguistique. Ainsi, la disposition légale est la règle stipulée par le Législateur sur une question donnée. Cette règle peut soit comporter une responsabilisation déterminée telle que l'obligation et l'illicite et s'appelle alors la disposition légale responsabilisante; soit ne comporter aucune responsabilisation comme le jugement de la validité ou de la nullité d'un acte précis; on l'appelle alors disposition légale positive:
Le Fiqh est la connaissance des dispositions légales pratiques: le pratique signifie que les règles du Fiqh concernent des questions pratiques relatives aux actes physiques des hommes dans leurs cultes et leurs transactions quotidiennes. Ces dispositions pratiques sont à l'opposé des dispositions en matière de foi et du bon étant du cœur. Les règles du bon état du coeur sont ce qu'on appelle science morale. Celles)ci s'intéressent donc aux ouvres des cœurs et non à celles des corps. C'est pour cela qu'elles ne s'appellent pas Fiqh dans cet usage.
Dans la définition précédente, il est dit que la connaissance du Fiqh est tirée des preuves des dispositions légales détaillées. Cela veut dire que les règles ne font partie de la science du Fiqh que si elles s'appuient sur les sources connues de la législation, c'est-à-dire les preuves de la législation. Le Faqih est celui qui se réfère pour chaque règle de la législation à son argument. La loi islamique ou Fiqh n'est pas une loi positive élaborée par l'état; c'est plutôt une législation religieuse qui s'appuie sur des sources religieuses.
Et ils entendent par "preuves détaillées" chacune des preuves du Qur'an et de la Sunna, comme par exemple cette parole d'Allah –l'Exalté: ((Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc)) (Al Maida, 3); et cette parole du Prophète –paix et bénédictions d'Allah sur lui: " L'or et la soie sont per,is aux femmes de ma communauté et interdits aux hommes". A l'opposé des preuves détaillées, il y a les preuves globales. C'est le domaine d'étude des savants des Fondements du Fiqh puisqu'ils étudient les fondements des preuves tels que le Qur'an, la Sunna, le Consensus et l'analogie, etc.
Ces règles se divisent en trois parties:
1-Celles qui concernent les croyances fondamentales telles que les règles relatives à l'Essence et Attributs d'Allah, à la croyance en Lui, en Ses Messagers, Ses Livres et au Jour Dernier avec le jugement et la rétribution qui s'y dérouleront. L'étude de ce genre de règle de la législation islamique est assurée par la science de la croyance.
2-Celles qui concernent l'éducation et la réforme des âmes telles que les règles indiquant les vertus que l'homme doit avoir, comme par exemple: la sincérité, la fidélité, l'honnêteté, le courage, l'altruisme, la modestie, la charité, le pardon; ainsi que les règles qui indiquent les vices dont l'homme doit se débarrasser tels que, le mensonge, la trahison, le fait de manquer à sa pro,esse, la peur, l'avarice, l'égoïsme, l'orgueil, la nuisance à autrui, etc. Leur révélation est assurée par la science de la morale.
3-Celles qui concernent la mise en évidence des œuvres des hommes et l'organisation de leurs rapports avec leur Créateur telles que les règles de la prière, du jeune, de l'aumône légale et du pèlerinage; ainsi que l'organisation de leurs rapports mutuels telles que les règles du commerce, de la location, du mariage, du divorce, etc. de même que les règles qui organisent les relations des individus et des Etats en temps de guerre et de paix, etc.
Une science spécialisée appelée science du Fiqh se consacre à ce genre de règles législatives. Ainsi, il nous apparaît que la relation entre la législation et le Fiqh est une relation entre le général et le particulier où la législation est beaucoup plus générale et globale que le Fiqh.
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Les objets du Fiqh islamique
Le Fiqh islamique est dans un système complet qui organise le rapport de l'homme avec son Créateur, les rapports entre les individus, les groupes humains ainsi que les relations entre les pays musulmans et d'autres pays en pays en temps de paix et de guerre. Pour cela, la plupart des spécialistes du Fiqh (Fouqaha) l'ont divisé en deux parties principales: les actes d'adoration et les transactions: Cette division se fonde sur la différence de l'objectif principal de chacun d'eux. Ainsi, ce qui a pour objectif premier le rapprochement d'Allah, Son remerciement et la recherche de Ses récompenses dans l'au-delà fait partie des actes d'adoration; c'est le cas de la prière, le jeune, le pèlerinage, le djihad, l'aumône légale et le vœu pieux. Quant à ce qui a pour but la concrétisation d'un intérêt dans la vie présente ou l'organisation d'une relation entre deux individus ou deux groupes etc., il est de la deuxième partie (les transactions); c'est le cas du commerce, de la location, du mariage, du divorce etc.
Il y a une autre différence entre les deux parties qui dérive de la différence précédente; c'est que le principe avec les actes d'adoration est que la raison ne peut pas saisir le véritable secret de leur prescription de façon détaillée. C'est ce que les savants expriment en disant que les actes d'adoration sont tawfiqiya, crest-à-dire qu'il n'est pas possible de saisir leur ultime hormis le fait qu'il s'agit de l'adoration d'Allah-l'Exalté. Quant aux transactions, le principe y est qu'elles ont un sens intelligible et la raison saisit beaucoup de leurs secrets. Pour cela nous remarquons qu'au cours de la période d'interruption des Messagers divins, les sages utilisèrent leurs raison pour les légiférer et lorsque l'Islam arriva, il approuva beaucoup de leurs transactions.
Les Fouqaha ne sont pas allés loin dans la séparation de ces groupes-comme l'ont fait les juristes- en raison de l'absence d'intéret dans cette séparation selon eux. En effet, il n'y avait pas de formalités différentes pour établir les droits, car la justicee est unifiée et les démarches sont presque unies et le magistrat juge tous les conflits qui lui parviennent.
On a distigué à ce sujet entre ce qui concerne les richesses et ce qui à autre chose. Malgré cela, nous voyons que la jurisprudence islamique englobe toutes les subdivisionsdu droit positif contemporain aussi bien public que privé. Le droit public extérieur- appelé droit public international- a éré étudié par les Fouqaha dans les questions relatives à la guerre, ses techniques, ses objectifs et ses conséquences ainsi que les rapports entr la Nation islamique et les autres nations. Cette étude est classée sous le titre-les biographies et les expéditions militaires. Tous les ouvrages du Fiqh des différentes écoles ont exposé ce genre d'étude de façon complète. De meme, les Fouqaha ont écrit à ce sujet des livres spécialisés tels que As-Siyar Saghir et As-Siyar Kabir de Muhammad ibn Al Hassan Ach-Chaibany et bien d'autres. Tandis que les quatre subdivisions du droit public interne: dtoit constitutionnel, administratif, financier et pénal, ont aussi fait l'objet des recherches desFouqaha. Les uns approfondissant leurs études et d'autres se contentant du minimum.
Le droit pénal est regroupé dans des chapitres particuliers des livres du Fuqh sous le titre: (Les délits, les peines et les réprimandes). Quant au droit financier, les Fouqaha l'ont l'aumone légale, le prélèvement du dixième de certains biens précis (al-'Ochour), les tribus, les capitations, et le Rikaz (le cinquème du trésor que l'ont découvre enfoui dans le sol et datant des temps antéislamiques) et dans bien d'autres livres spécialisés tels que celui de (al-Karaj) de Abu Youssouf, le grand juge de l'époque du calife Haroun al-Rachid. De façon générale, ce genre de livres s'intéresse à l'organisation de la trésorerie de l'Etat (Baytul Mal) en exposant ses ressources, les richesses qu'on y dépose et les voies dans lesquelles on les dépense.
Quant au droit constitutionnel qui précise la nature du régime de l'Etat et indique les pouvoirs publics qu'on y trouve et leur distribes les domaines de compétence.
Le droit administratif- qui est l'ensemble des règles régissant les activités du pouvoir exécutif dans l'exercise de sa fonction et sa gestion des services d'utilités publique. Les livres du Fiqh n'ont pas conesnt à cette appellation et l'ont traité plutot sous le titre: la politique légale islamoque ou les règles du commandement. Il y a des livres spécialisés traitant de ce sujet tel que: les règles du commandement d'al-Mawardi (décédé en l'an 450 de l'hégire), etc.
Le droit privé et ses subdivisions: le droit civil qui organise états civils et est une section des transactions dans le Fiqh islamique qui organisent toute sorte d'état, qu'il soit physique ou individuel; le droit commercial sur lequel les Fouqaha ont fait les études dont ils avaient besoin à leur époque dans le domaine des sociétés, des spéculations et des faillites. Puis, ils ont fait de l'usage, la loi concernant les nouveautés de ce domaine, car à cette époque, le commerce n'etait ramifié et ses formes n'étaient pas compliquées comme c'est le cas aujourd'hui. Au contraire, il était plutot facile.
Enfin, il existe le droit de la défense; c'est l'ensemble des rèles qui expliquent ce qu'il faut prendre comme action et mesures pour appliquer les dispositions du droit civil et commercial. Les Fouqaha l'ont étudié dans les chapitres des procès, de la justice et du témoinage.
Qinsi nous voyons que le Fiqh islamique gère tous les comportements à l'échelle individuelle, collective et internationale. Cependant, il n'est pas entré dans les détails, mais les a abordés de manière globale. Mais, ses détails peuvent etre explicités à la limière de ses règles générales et de ses fondements souples.
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Les particularités de la jurisprudence islamique:
Celui qui observe le Fiqh islamique et le lit minutieusement avec méditation découvre qu'il se distinge par des particularités et des qualités qu'on ne trouve pas ailleurs, et qui l'ont rendu apte à la stabilité, à l'essor et au sacrifice durant quatorze siècle et continuera dans cette lancée jusqu'à ce que Allah hérite la terre et tout ce qui s'y trouve. Car la législation islamique revét un caractére international et perpétuel.
Etant donné que la Charia islamique fut la dernière des législations divines sur cette terre et que cette religion fut le sceau des précédentes religions célestes, il fallait que cette législation se distingue par des particularités et des qualités la rendant apte à la stabilité et la perpétuité et accompagner la vie de l'etre humain partout et en toute époque.
Avant d'évoquer les principales particularités et qualités de la jurisprudence islamique, signalons que le Fiqh islamique est plus vaste et plus complet que le droit positif:
En effet, le droit islamique englobe les sujet d'étude des droits et d'autres sujets non évoqués par ces droits. Pour cette raison, l'orientaliste (Naliolo) estime qu'il n'existe pas dans les langues occidentales un terme équivalent au mot (Fiqh) de manière exacte dans sa globalité et dans sa précision. Cela n'est pas étonnant car le Fiqh puise ses fondement et extrait ses règles du Livre d'Allah le Tout Puissant; Livre que le faux n'atteint (d'aucune part), ni devant ni par derrière: c'est une révélation émanant d'un Sage, Digne de louange. Ce qui a fait que ce Fiqh se caractérise par desparticularités et desqualités qui ne se trouvent nulle part dans l'histoire des législation des nations. Le Fiqh islamique est la législation la plus vaste du monde, et dqns son application, il couvre le mode islamique d'un bout à l'autre avec ses différentes écoles. De meme, il a eu une grande influence sur les autres nations et que la plupart des peuples du monde y ont puisé leurs législations dans le passé par l'intermédiare de l'Andalousie, de la Sicile, du Turkestan, de Boukhara et des pays du Balkan. Et à l'époque contemporaire, le Fiqh est considéré comme l'une des sources de la législation dans le monde. Nous pouvons citer quelques particularités du Fiqhislamique comme suit:
1-Lagrandeur du but et des objectifs:
Chaaque droit ou système a un objectif qu'il vise et cherche à atteindre et établit des règles lui permettent d'y parvenir. Toutefois, cet objectif diffère en fonction de la différence des groupes et en fonction des différences des objectifs visés par l'autorité qui se charge d'instaurer et de prtotéger la loi. Il arrive souvent de changer ou d'amender parce que les pays utilisent le droit pour donner des orientations précises à leurs peuples et de meme qu'il les utisent pour exécuter des objectifs précis auxquels l'autorité n peut parvenir que par le biais du droit. En somme, les droits ressemblent à l'ane de l'autorité qui la transporte, ne lui désoobéit pas et se dirige selon son gré. Concernant les règles du Fiqh islamique, elles ne s'adaptent pas au groupe mais c'est ce dernier qui s'adapte à elles car l'etre humain ne les forment pas, c'est lui plutot qui se forme grace à elles. En effet, elles ne se limitent pas à l'organisation des relations des individus entre eux mais elles régissent la relation entre la caractére avec son Créateur en prescrivant les différéntes sortes d'adoration tels que le jeune, la prière, l'aumone légale, le pèlerinage, etc. Elles ont aussi défini la relation des individus d'une manière qui puisse rénir leurs droits et leurs devoirs; ainsi, ils évitent de causer du tort à autrui ou d'en subir; pour cela, le Prophète-paix et bénédictions d'Allah sur lui- a dit: "Que personne ne nuise à son prochain et que deux individus ne se nuisent pas mutuellement (le deuxième réagissent au préjudice qu'il a subit du premier)". Il ressort de tout cela que les règles du Fiqh islamique visent un objectif sublime: réaliser les intérets de l'individu et du groupe et de lameme manière, repousser les vices de l'individu et du groupe.
2-Les règles du Fiqh islamique sont une révélation divine:
Les règles du Fiqh islamique sont une révélation de la part d'Allah-l'Exalté. Ainsi, Celui qui a prescrit créé le Fiqh pour l'homme c'est son Créateur. Il connait mieux ce qui est dans son intéret dans la vie présente et dans l'au-delà. Il connait mieux ce qui se trouve à l'intérieur de l'ame humaine, ce qui est comatible avec elle et ce qui est opposé à son inclination et sa nature. Allah –l'Exalté- dit: ((Ne connait-il pas ce qu'il a créé alors que c'est Lui le Compatissant, le Parfaitement Connaisseur.)) (Al Mulk, 14)
Quant au droit positif, il procède de la fabrication de l'homme et du produit de sa raison qui a une capacité limitée et est sujette à l'imperfection et la défectuosité. Pour cela, elle ne connait pas la quiddité de l'ame humaine et ce qui convient à sa nature qu'Allah lui a originellement donnée. Par conséquent, les législation qu'elle créé pourraient ne pas convenir parfaitement à la nature des ames humaines.
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3-L'application des règles du Fiqh islamique est une obéissance à Allah-l'Exalté:
L'observation des règles du Fiqh islamique est considérée comme une obéissance et une adoration d'Allah dont ceux qui s'y conforment sont récompensés. De même, leur transgression est considérée comme une désobéissance à Allah dont l'auteur est sanctionné. Il y en a qui ont des sanctions dans la vie présente comme les peines les blâmes; et il y en a dont Allah menace leurs auteurs de châtiment dans l'au-delà. Ainsi, il est possible de dire que le musulman se contrôle constamment car la crainte d'Allah est leur observateur attentif. Aussi, l'individu et la société se forment sur cette base. Quant au droit séculier, l'observation de ce dernier découle de la peur de l'autorité gouvernante et non de l'espoir de la récompense d'Allah. De même, celui qui désobéit et enfreint à un article juridique ne ressent aucune culpabilité tant qu'il n'est pas appréhendé par l'autorité. Dans ce contexte, rien n'empêche la fraude, la supercherie et la tricherie dans le but de gagner un tel procès en cas de litige et de poursuite judiciaire car le licite est ce que le magistrat juge licite et l'illicite est ce qu'il juge illicite.
4-Le Fiqh islamique se distingue par sa globalité:
En effet, le Fiqh islamique est venu organiser trois choses: le rapport entre l'homme et son Seigneur, le rapport de l'homme avec lui-même et le rapport de l'homme avec son prochain.
Concernant le rapport entre l'homme et son Seigneur, le Fiqh l'organise à travers la division des adorations et ce qui les régit comme les règles de la prière, du jeune, etc.
Quant au rapport de l'homme avec lui-même, le Fiqh l'organise à travers la division des adoration et ce qui les régit comme règles de la prière, du jeune, etc.
Quant au rapport de l'homme avec lui-même, le Fiqh l'organise en expliquant les repas, les boissons et les habits qu'il est permis à l'individu de consommer ou d'utiliser de même que ceux qui lui sont interdits. Cela inclut tout ce que Allah a prescrit dans le but de préserver la vie de l'homme, sa raison et son corps.
Concernant le rapport de l'homme avec son prochain, le Fiqh l'organise à travers ce que l'on appelle les transactions et les peines et ce qui est lié à cela tels que le commerce, la location, le mariage, le talion, les peines, les blâmes, les procès et les témoignages.
En organisant ces trois rapports, le Fiqh organise par là même tout ce qui regarde l'homme dans sa vie présente. C'est ce qu'on désigne par "les cinq impératifs" pour lesquelles on a prescrit les règles du Fiqh islamique, à savoir: la préservation de la vie, de la religion, de la raison, de l'honneur et de la richesse.
Si nous comparons le Fiqh islamique au droit positif sous cet angle, nous constatons que ce dernier ne s'intéresse qu'à l'organisation du rapport entre l'homme et son prochain. Quant à son rapport avec son âme qui se trouve entre ses deux flancs et qui est son plus grand ennemi, le plus collé à lui et le plus influent sur sa vie, et son rapport avec son Créateur qui l'a créé et lui a soumis cette vie et tout ce qui s'y trouve pour son bien-être et son service afin qu'il puisse adorer son Créateur et le remercier, tout cela n'intéresse pas les systèmes juridiques séculiers. Cette séparation entre le droit d'une part et d'autre part la religion et la morale est rejetée par la législation islamique qui considère le droit islamique (Al-Fiqh) comme l'un des fondements de la religion musulmane. De même, la morale est, elle aussi, un fondement de cette religion.
Parmi les manifestations de la globalité du Fiqh islamique, il y a le fait qu'il s'intéresse à l'homme dans toutes les étapes de sa vie: avant et après sa naissance, dès son état d'embryon dans le ventre de sa mère puis petit enfant et jeune robuste, ensuite adulte et enfin vieux jusqu'à sa mort, et même après sa mort. La religion garantit donc les droits de l'être humain, même s'il est incapable de les réclamer comme c'est le cas du fœtus, de l'enfant, du vieillard et du mort de même qu'elle préserve ceux du majeur judicie
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La religion garantit donc les droits de l'être humain, même s'il est incapable de les réclamer comme c'est le cas du fœtus, de l'enfant, du vieillard et du mort de même qu'elle préserve ceux du majeur judicieux sans discrimination. Elle s'intéresse aussi à l'avenir de l'homme non seulement dans cette vie présente, mais dans l'au-delà qui est une fin fatale pour chaque être humain et ce, par le biais des règles de l'adoration qu'accomplit chaque croyant musulman. Il ne fait pas de doute que le droit ne s'intéresse à cette vie d'ici-bas que dans un cadre très étroit. De ce fait, il n'est même pas question d'y évoquer ce qui précède cette vie et ce qui vie après elle.
5-l'immuabilité des fondements et la souplesse dans la pratique:
Le Fiqh islamique se fonde sur des règles de base immuables et irremplaçables tirées de ses sources premières qui sont le Qur'an et la Sunna du Prophète -paix et bénédictions d'Allah sur lui. Les textes du Qur'an et de la Sunna sont conservés et transcrits avec la plus grande précaution et le plus grand soin. En général, leurs textes comportent les règles générales de la législation sans que soient indiqués les détails relatifs à l'application de celles-ci, afin de laisser un large pouvoir d'appréciation au savant mujtahid eu égard à la variété des conditions et des situations. Par exemple, en ce qui concerne le système de gouvernement, les textes ont établi des grandes lignes qui comportement la prescription de la justice entre les gouvernés, l'obéissance aux gouvernants, la consultation entre les musulmans et l'entraide dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété, etc.
Cependant; ces textes ont laissé la pratique de ces grandes lignes à une caractérisée par quelque souplesse et latitude. En effet, l'important est de parvenir a ces objectifs sans tenir compte des moyens utilisés et des formes qu'il ont prises, tant qu'ils ne s'opposent pas à un texte ou à un principe de la législation islamique. Pour cela, la pratique de objectifs généraux de la législation islamique se soumet à un grand degré de souplesse et d'aptitude à l'évolution. De même, il n'y a pas de mal à mettre sur pied de nouvelles règles qui n'étaient pas connues dans le passé en considération de l'apparition de fait qui en dépendent; tout comme il n'est pas interdit de changer des règles qui étaient indéniables auparavant en raison du changement de leurs exigences. C'est ce que les savants du Fiqhexpriment par "le changement des règles en fonction du changement de savants du Fiqhexpriment par "le changement des règles en fonction du changement de la période et du lieu". Pour cela, l'Islam a laissé la voie du Ijtihad ouverte dans la législation afin que lemujtahid cherche l'analogie entre le cas qui n'est pas évoqué par un texte et le cas qui est tranché par un texte et assimile les cas analogues à leurs semblables texte et le cas qui est tranché par un texte et assimile les cas analogues à leurs semblables.
En outre, parmi les principaux fondements de la législation islamique, il y a l'usage et l'intérêt. Ces deux fondements sont suffisants pour l'accommodation des préceptes à l'environnement ambiant. En vérité, cette immuabilité des sources et cette souplesse dans la pratique offrent au Fiqh islamique une particularité exceptionnelle que les autres législations contemporaines n'ont pas. En effet, même si ces législations essayent de s'adapter à l'époque par un changement continu et un renouvellement perpétuel, elles manquent le plus souvent de normes, de principes et de règles stables en mesure d'empêcher que le changement les conduisent à la disparition de leurs repères originaux et de leurs principaux piliers. Au contraire, les fondements et les bases de beaucoup de législations changent et très souvent, elles sont affectées par la modification et le changement; ainsi, elles s'exposent à la farce de leurs législateurs.
5-L'inexistence de la contrariété et la limitation des obligations:
Dans les oblogations de l'Islam, il n'existe pas d'embarras ou de rigirisme. Et dans les préceptes du Fiqh il n'y a rien qui puisse causer des difficultés aux gens ou oppresser leurs coeurs. Celui qui étudie les préceptes du Fiqh va découvrir très clairement les manifestations de la levée de la contrariété et trouvera que dans toutes les obligations, on a veillé è la modération et è lz facilitation en faveur des etres humains, qu'il s'agisse de les débuter ou d'y etre constant. Allah a en effet prescrit la prière à la personne responsable cinq fois par jour et chacune de ces prières ne dure que quelques minutes. Il lui a prescrit de les accomplir assis s'il n'est pas capable de se tenir debout. De meme, Il a prescrit le jeune d'un mois au cours de l'année et la difficulté qu'il suscite n'atteint pas le degré de la gene et de la contrariété; malgré cela, Il a permis de rompre le jeune en cas de voyage ou de maladie. Dans le meme ordre d'idées, Il a interdit la consommation de la bete morte mais l'a permise en cas de force majeure.
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Par ailleurs, Allh q prescrit les expiations pour effacer les péchés, etc. Tout ceci prouve l'observation de la facilité et la levée de la contrariété dans la législation, afin que les gens ne faiblissent pas dans l'accomplissement de ce que Allah leur a prescrit et que leur détérmination ne cède pas face à ce que Allah leur a ordonné dans leur intéret. En outre, dans le Fiqh islamique, les obligations sont peu nombreuses et il est possible de les apprendre en un temps record; elles n'ont pas trop de détails et de ramifications, afin que leur apprentissage et leur mise en pratique soient faciles. Nous avons pour preuve cette parole d'Allah-l'Exalté- ((O les croyants! Ne posez pas de question sur des choses qui, si elles vous étaient divulguée, vous mécontenteraient. Et si vous posez des questions à leur sujet, pendant que le Qur'an est révélé, elles vous seront divulguées. Allah vous a pardonné cela. Et Allah est Pardonneur et Indulgent. Un peuple avant vous avait posé des questions (pareilles) puis, devinrent de leur fait mécréants.)) (Al Maida, 101-102). Allah nous interdit d'aller trop loin dans les questions et d'y insister, afin que cela ne soit pas une cause de la prescription des préceptes qui n'étaient pas auparavant ordonnés, et que nous soyons incapable de nous y conformer en raison de l'abondance des devoirs; ce qui nous conduira à périr avec les damnés. Ce verset indique que Allah-l'Exalté- a veillé à la limitation des obligations pour nous faciliter l'obéissance et nous éviter la contrainte et la fatigue.
7-La richesse du Fiqh islamique:
Clui qui étudie les ouvrages sur le Fiqh islamique y trouve une matière scientifique riche et un trésor intellectuel immense. Cela se manifeste à travers les divers points de vue des Foqaha et les nombreuses écoles des savants qui, en dépit de leur multitude, de leur divergence et diversification, ne sortent pas du cadre général de la législation islamique.
Vous y trouvez par exemple dans le Fiqh islamique, qutre grandes écoles sunnites célèbres; et à l'intérieur de chacune d'elles il y a plusieurs avis et versions rapportés de l'Imam de cette école ou à ses disciples. En outre, il y a des écoles ayant disparu et qui lecteur parvient à une idée essentielle qui est que le Fiqh islamique ne se pas à l'école d'un Imam donné, ni aux avis d'un groupe précis de personnes, mais il est plutot en fin de compte un ensemble de points de vue qui se rapportent au Qur'an et à la Sunna. Cette richesse du Fiqh islamique le rend également plus adapté à l'évolution, l'épanouisse,ent et accomodé à l'esprit de la civilisation; tout comme elle le rend plus éloigné de l'immobilisme et de la stagnation; en effet, cette diversification n'est due en réalité qu'à la divergence de l'interprétation des textes servant de preuve au Fiqh. Il s'agit donc effectivement d'une diversification et non d'une contradiction et d'un contraste.
Parmi les manifestations de la richesse du Fiqh islamique, il y a ce que l'on observe dans les ouvrages traitant des questions détaillées du Fiqh, en l'occurrence l'étude approfondie des détails et le fait de suivre les règles subtiles dont la survenance peut etre rare; il se peut meme qu'il imaginent des faits qui ne se sont pas encore produits afin que leur jugement soit pret au cas où ils se produisent. En outre, il y a les efforts qu'ont menés lesFouqaha pour codifier le Fiqh et organiser ses principes règles dans ce qu'ils appellent science des Règles (Qawaid) du Fiqh. C'est une science qui étudie comment établir des règls à partir des questions détaillées du Fiqh déduites des preuves légales conformément aux règles en vigueur dans la science des Fondements (Oussoul) du Fiqh; cette science qui, quant à elle, explique comment déduire des préceptes de leurs arguments.